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Le Figaro
29-07-2025
- Politics
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Municipales 2026 : à Nantes, une consultation fin août pour départager les deux candidats LR
La commission nationale d'investiture des Républicains laisse aux quelque 800 adhérents nantais le soin de départager Julien Bainvel et Foulques Chombart de Lauwe. Le scrutin aura lieu les 30 et 31 août. Le choix du vote plutôt que des ego. La commission nationale d'investiture des Républicains a tranché, lundi, le nœud gordien qui s'était noué ces derniers mois à Nantes (Loire-Atlantique), en validant l'option d'un vote interne. Organisée les 30 et 31 août, une consultation des adhérents LR nantais, à jour de cotisation le 28 juillet, départagera donc les deux candidats déclarés de la droite pour les élections municipales, Julien Bainvel et Foulques Chombart de Lauwe. En compagne depuis deux ans et partisan depuis l'hiver d'une primaire à droite, Foulques Chombart de Lauwe s'est réjoui de la décision des instances nationales des Républicains, obtenue de haute lutte face à des concerts de réticences. «L'opiniâtreté paie ! Que le meilleur gagne», lance le conseiller municipal exclu en 2023 du groupe d'opposition à la majorité écolo-socialiste au pouvoir pour s'être lancé en cavalier seul dans la course à la mairie de Nantes. «Nous sommes prêts à démontrer que l'union fait la force et sera la solution la plus efficace pour contrer la gauche la plus extrême», a réagi Julien Bainvel, élu municipal, métropolitain et régional, passé également par le conseil départemental. Publicité Campagne rapide Les Républicains nantais auront à choisir entre deux personnalités mais aussi deux sensibilités politiques. Proche du maire de Cannes, David Lisnard, franc du collier et battant le pavé depuis plus de 20 mois en clamant vouloir «virer» la maire de Nantes, Johanna Rolland, Foulques Chombart de Lauwe assume «être un vrai homme de droite» prompt à «casser les codes». Poulain de la sénatrice Laurence Garnier, double candidate malheureuse à la mairie de Nantes, Julien Bainvel a pour sa part repris sa carte LR au printemps, après avoir quitté le parti l'année dernière, en réaction au ralliement d'Éric Ciotti au RN. Parfaitement inséré dans l'écosystème politique local, il se revendique partisan «d'un rassemblement large», aux angles plus arrondis susceptibles de moins braquer les habitants de Nantes, bastion socialiste depuis plus de 30 ans. Les deux candidats doivent désormais mener une campagne interne expresse, en plein mois d'août - un calendrier serré imposé par l'ouverture, le 1er septembre, du cadre réglementaire strict qui régit les comptes de campagne liés aux municipales. Au moins un débat devrait voir le jour pour présenter les deux projets aux quelque 800 adhérents nantais des Républicains. Quelle que soit l'issue de la consultation, qui se déroulera par voie électronique, les deux hommes se sont engagés à travailler loyalement avec celui qui remportera le suffrage.


Le Figaro
10-07-2025
- Politics
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«J'espère que les LR vont pouvoir trancher rapidement» : à Nantes, deux candidats de droite toujours en lice pour les municipales
Aucune fumée blanche n'est sortie de la commission d'investiture nationale LR qui s'est réunie mercredi soir. L'idée d'une consultation auprès des adhérents reste en débat. Faux espoir pour la droite nantaise. Mercredi soir, la commission nationale d'investiture (CNI) des LR s'est réunie pour adouber des candidats en vue des municipales de 2026. Plusieurs villes ont été passées en revue. La situation de Nantes, réputée pour être compliquée, a été étudiée. Contre toute attente, au sortir de cette réunion parisienne, aucune décision n'a été prise. Deux options étaient sur la table pour départager les deux candidats à la candidature de la cité des Ducs, actuellement dirigée par des socialistes alliés aux écolos. La première était que l'un des deux aspirants soit désigné d'office. Certains pensaient que Julien Bainvel, soutenu par une majorité d'élus du bureau départemental des Républicains, allait être intronisé. C'est d'ailleurs ce qu'a plaidé Laurence Garnier, sénatrice de Loire-Atlantique et représentante du 44 lors de ce rendez-vous. «J'ai expliqué qu'il était le seul à même de faire une union avec amis de Renaissance», explique l'ancienne tête de liste de la droite en 2020 au Figaro. Publicité Vote électronique Mais l'idée d'une consultation des adhérents, une sorte de primaire visant à les départager, a également été débattue. Cette possibilité a été demandée à maintes reprises par Foulques Chombart de Lauwe, l'autre candidat engagé dans la bataille. Le conseiller municipal a pris tout le monde de court en annonçant sa candidature en octobre 2024. Son initiative individuelle a été vécue comme une trahison, tandis que lui explique vouloir changer la manière de faire de son parti, perdant à Nantes depuis 1989. Pour s'imposer, il compte sur les soutiens de la société civile et se réfère aux statuts du parti qui mentionnent une «consultation des adhérents concernés» avant investiture. Sans cela, il se présentera coûte que coûte. Cette alternative est aussi défendue par Laurent Dejoie, patron des LR en Loire-Atlantique. «L'idée est de sélectionner les adhérents nantais du moment, qui sont 800 à ce jour. Et d'organiser une consultation qui pourrait être électronique, pour qu'elle intervienne assez rapidement», éclaire l'ancien maire de Vertou. Mais cette option n'a pas non plus été retenue. «Suite à cette proposition, il y a eu un débat. Et aucun consensus ne s'est dégagé, donc Annie Genevard a décidé de reporter la question à une séance ultérieure», résume le président départemental, joint par téléphone. En coulisses, certains évoquent une nouvelle réunion dans les prochains jours, avant la fin du mois. «Ce qui est une surprise, c'est que la consultation des adhérents ait été mise en débat», reprend Laurent Dejoie. La décision de la CNI n'a pas été la seule surprise de la journée. Le matin même, le candidat Julien Bainvel, opposé à la primaire depuis le début, a finalement fait machine arrière. «Si le vote des adhérents LR est la solution qui permet d'apaiser et d'assurer l'union de l'ensemble des forces, je demande le vote des adhérents», a-t-il fait savoir dans un communiqué envoyé à l'aube. Le temps presse «Je défends une décision rapide», dit-il ce jeudi au Figaro. «J'ai fait savoir que si la CNI considérait que la consultation était un des moyens de départage des candidats à la candidature, je m'y plierai. Ce que je constate, c'est que la CNI n'est pas mise d'accord sur cette modalité. Il faut vraiment qu'on avance», insiste le candidat, espérant que le 1er septembre, jour officiel de l'ouverture de la campagne, tout soit bouclé. Côté Foulques Chombart de Lauwe, la non-décision du 9 juillet lui redonne de l'espoir. «Ils ont évité d'investir sans passer par la consultation. On a évité le pire. Maintenant il faut qu'ils nous aident à faire une consultation dans le cadre des statuts», continue-t-il à soutenir mordicus. Publicité La situation est d'autant plus regardée qu'à Nantes, la droite et le centre ont annoncé une alliance inédite pour le scrutin. Du côté des macronistes, la conseillère municipale Sarah El Haïry, également Haut-commissaire à l'enfance, a été désignée et attend son binôme. «J'espère que les LR vont pouvoir trancher rapidement et avant la coupure estivale», confie Valérie Oppelt, présidente du groupe Démocrates et Progressistes au conseil municipal de Nantes et soutien de Julien Bainvel. Pendant ce temps-là, à quelques kilomètres de là, à Saint-Nazaire, la situation semble plus apaisée. La ville portuaire est passée devant la CNI et, sans souci, Andréa Porcher a été adoubée, fait savoir le président du bureau LR du 44.